Une formation sans slide, c’est possible….j’ai testé et j’aimerai en convaincre tous les clients qui évalue la richesse du contenu d’une formation au nombre de slides du PowerPoint.

Non seulement c’est possible mais c’est gagnant-gagnant, aussi bien pour les participants que pour l’animateur.

• Pour les participants :
  • Cela donne une ambiance d’atelier de travail et désinhibe les plus opposés au contexte « formation » qui les ramène parfois à des mauvais souvenirs de banc d’école.
  • Ils se sentent plus impliqués car le discours est personnalisé.
  • Cela favorise l’interactivité, les échanges donc l’action et par conséquent l’apprentissage.
• Pour l’animateur :
  • Cela favorise l’écoute active, l’adaptation des messages à l’auditoire.
  • La barrière sachant-apprenant étant levée, il se créé plus de proximité, voire de connivence.
  • Le contenu est plus riche puisqu’il fait appel à l’intelligence collective.
  • Et enfin, plus de stress de logistique : projecteur en panne, bug d’ordinateur ou autre…
  • Plus agréable à vivre, plus agréable à animer et plus efficace, mais à certaines conditions :

L’animateur doit maîtriser le sujet sur le bout des doigts, puisqu’il n’y a pas de parachute.

• La préparation doit être rigoureuse, l’animateur doit avoir en tête le séquencement, le timing, le questionnement adapté pour introduire chaque sujet et orienter les échanges en fonction de l’objectif pédagogique poursuivit.
• Il doit avoir également préparé les notions clés à écrire au paperboard pour les participants à mémoire visuelle.
• Il doit faire preuve d’une forte capacité de concentration pour rebondir sur les interventions appropriées.
• En terme d’animation, cela demande de la vigilance pour faire respecter le partage de la parole et le respect du cadre.

En conclusion, si vous êtes un formateur novice ou occasionnel, n’imaginez pas que cela demande moins de travail et si vous êtes un formateur confirmé, on reconnaitra dans ce mode d’animation votre professionnalisme.

Au travers de mes rencontres avec des clients, des partenaires, des amis ou même des inconnus, je capte des histoires qui interrogent nos modes d’organisation et de management.

Je vous propose de vous raconter ces histoires en espérant que certaines vous inspirent et vous permettent de cheminer vers plus de plaisir au travail …

Laure est une jeune femme qui vient de rejoindre une entreprise de service. Elle est toute heureuse de mettre en oeuvre ses compétences acquises en université au sein du service RH de cette société.Elle a des idées, des envies, besoin d’apprendre, de progresser.Premier travail : ressaisir des informations des CV dans une base.Travail un peu fastidieux qui ressemble plus à un bizutage ou un parcours initiatique qu’à un « vrai » travail.Alors elle cherche des solutions, comment automatiser cette tâche ? Elle trouve des pistes : scanner le CV et récupérer les informations.Mais pour les mettre en oeuvre il lui faut de l’aide, l’avis de ses collègues, un éclairage du service informatique.Laure commence alors à en parler de manière informelle.Les retours sont unanimes :

• « pourquoi tu t’embêtes, on a toujours fait comme cela ! »
• « on est tous passé par là ! »
• « si tu veux pas bosser il faut trouver un autre métier ! »

Alors Laure remballe ses idées, mais, définitivement, elle fera juste ce qu’on lui demande jusqu’à ce qu’elle trouve une autre entreprise pour s’épanouir.Pourquoi gardons nous ces « parcours initiatiques » d’un autre âge ?Pourquoi fait on subir aux autres ce qui nous semblait inutile et fastidieux ?Pourquoi refuse t’on les idées « fraiches » qui nous sont offertes ?

Un extrait de l’émission des Savanturiers de France Inter – le dimanche 13 mars 2016, Fabienne Chauvière reçoit le professeur et le chercheur en physiques Aurélien Barrau (toute l’émission).